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Marcel Christian Barbeau, Saint-Fabien, 1964
Estimate:
CA$40,000 - CA$50,000
Ended
Timed Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Marcel Christian Barbeau
Description
Techniques/Medium
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas
Dimensions
152,4 x 101,6 cm / 60 x 40 in
Signatures
- / -
Provenances
Carmen Lamanna Gallery, Toronto
Collection particulière / Private collection, Toronto

Bibliographie/Literature
BEAUDRY, Ève-Lyne (dir.). Marcel Barbeau : En mouvement, catalogue d’exposition, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2018.
GAGNON, Carolle, et Ninon GAUTHIER. Marcel Barbeau : Le regard en fugue, Montréal, Centre d’étude et de communication sur l’art, 1990.
TOWNSEND, William. Sixième exposition biennale de la peinture canadienne 1965 / Sixth Biennial Exhibition of Canadian Painting 1965, Ottawa, Galerie nationale du Canada / National Gallery of Canada, 1965 (no 5 du catalogue / no. 5 of the catalogue).
Exposition/Exhibition
Sixième exposition biennale de la peinture canadienne 1965 / Sixth Biennial Exhibition of Canadian Painting 1965, Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada, Ottawa, du 8 septembre 1965 au 5 juin 1966

Au cours de l’été 1964, avant de s’installer à New York, Marcel Barbeau séjourne à Pointe-au-Père. Le Bas-Saint-Laurent, en l’occurrence ici le village de Saint-Fabien, « devient le lieu d’une découverte visuelle qui oriente sa production vers une recherche plus systémique, écrit la conservatrice de l’art contemporain Ève-Lyne Beaudry. Lors d’excursions sur le Saint-Laurent, Marcel Barbeau remarque l’effet moiré dans les eaux du fleuve. L’impression du flot marin, continu et à perte de vue, traversera dès lors ses peintures ». Le tableau Saint-Fabien, peint pendant ce séjour, est très représentatif de cette nouvelle orientation. Si le réseau linéaire est plus espacé, comme dans Lune ouille (1964), le mouvement ondulatoire est prédominant, accentué par la légère obliquité des lignes. Ce réseau se densifiera au fil des expérimentations avec la peinture cinétique, à l’image de l’œuvre Régates (1964, coll. de la Power Corporation du Canada) – également composée de lignes claires sur fond rouge –, ce qui aura pour effet d’optimiser « la sinuosité des lignes […] qui traversent l’entièreté du fond », note Beaudry. En 1965, Saint-Fabien, ainsi qu’une autre œuvre de la même fournée intitulée Bas du fleuve, fait partie de la Sixième exposition biennale de la peinture canadienne, événement prestigieux qui vise à présenter les aspects les plus innovants et les plus audacieux de la peinture canadienne contemporaine. Saint-Fabien est sans nul doute une pièce d’anthologie, à la fois intime, vernaculaire et universelle.

Peintre, sculpteur, photographe et artiste de la performance, Marcel Barbeau connaît une carrière prolifique marquée par l’interdisciplinarité. De son vivant, le caractère novateur des formes d’art radicales qu’il privilégiait, l’exemplarité de son œuvre et son esprit indépendant ont maintes fois été cités. Élève de Borduas, Barbeau signe le manifeste Refus global en 1948 et se joint au groupe des Automatistes pour mieux s’en écarter quelques années plus tard, fidèle à ses convictions et en constante recherche picturale. Barbeau s’intéresse successivement à la montée de l’expressionnisme abstrait, au hard-edge et à l’art cinétique, dont il se fait le pionnier au Canada. Il reçoit de nombreux prix au fil de sa carrière, les plus récents étant le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques et le prix Paul-Émile-Borduas en 2013.



In the summer of 1964, before moving to New York, Marcel Barbeau spent time in Pointe-au-Père. The Bas-Saint-Laurent region, and in this case the village of Saint-Fabien, “became the site of a visual discovery that would guide his work toward a more systemic approach,” writes the curator of contemporary art Ève-Lyne Beaudry. “While on his excursions on the St. Lawrence River, Barbeau noticed a moiré effect on the water’s surface. The impression of the seawater, extending continuously as far as the eye could see, thus became part of his work.” Saint-Fabien, which he painted that summer, is quite typical of this new orientation. Although the network of lines is sparser, as in Lune ouille (1964), the undulating movement predominates and is accentuated by the slightly oblique angle of the lines. As his experiments with kinetic painting progressed, Barbeau’s linear network would increase in density, as in Régates (1964, coll. of Power Corporation of Canada)—also composed of bright lines against a red background—which had the effect of optimizing “the sinuosity of the lines … that occupy the whole background,” notes Beaudry. In 1965, Saint-Fabien, along with another painting from the same group titled Bas du fleuve, was included in the Sixth Biennial Exhibition of Canadian Painting, a prestigious event that aimed to present the most innovative and boldest aspects of contemporary Canadian painting. Intimate, vernacular, and universal, Saint-Fabien is undoubtedly a work for the ages.

A painter, sculptor, photographer, and performance artist, Marcel Barbeau enjoyed a prolific interdisciplinary career. During his lifetime, he was often cited for the innovative aspect of the radical art forms that he favoured, for the exemplary nature of his work, and for his independent spirit. A student of Borduas, Barbeau signed the Refus Global manifesto in 1948 and joined Les Automatistes; he distanced himself from the group several years later, remaining true to his convictions on his constant pictorial quest. He became interested in Abstract Expressionism, including its hard-edge variant, and then in kinetic art, for which he is recognized as a Canadian pioneer. He received many awards throughout his career, including, most recently, the Governor General’s Award in Visual and Media Arts and the Prix Paul-Émile-Borduas, in 2013.
Condition
Encadrée / Framed